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Les "bonnes" pratiques officinales
5 janvier 2013

Cas de comptoir : actisoufre

CAS DE COMPTOIR :

ACTISOUFRE

 

 

            Hier, coup de téléphone de mon ami pharmacien. Il a un client devant lui avec une prescription d’actisoufre en aérosol et me demande de lui rappeler une anecdote qui nous était arrivée.

 

             C’était il y a 2-3 ans. J’étais en poste dans une grosse officine (3 pharmaciens, 3 préparateurs, une employée, une stockiste, une apprentie).

Je sers une cliente pour une pathologie ORL avec prescription d’un aérosol sonique.

Sur la prescription : actisoufre en ampoules matin et soir en aérosol.

            Prise d’un doute, je consulte l’assistant, qui débordé, me dit de me faire confirmer la prescription par le médecin parce que d’après lui il n’est pas fait mention de ce type d’utilisation sur l’AMM.

            J’appelle le médecin, lui fait part de notre doute et obtiens pour réponse : je sais ce que je fais, vous n’avez pas de doute à avoir, suivez ma prescription.

            La cliente attendant au comptoir, me demande ce qui se passe et je lui dis donc mon souci.

            Je préviens ma titulaire de la réaction du médecin. Celle-ci me dit de faire comme il le demande et que ce n’est pas la première fois qu’il fait cette prescription.

            J’obéis et laisse partir ma cliente en lui demandant toutefois son numéro de téléphone et d’attendre que je la rappelle avant de commencer son traitement.

Je reçois bien entendu un regard agacé de la titulaire. J’avoue que j’étais très gênée devant la cliente mais je me suis dis tant pis on dira que je suis incompétente, ce n’est pas grave vaut mieux ça que faire une erreur.

            Je quitte le comptoir et contacte directement le labo par téléphone.

Celui-ci me confirme non seulement ne pas avoir d’AMM pour ce mode d’administration mais qu’en plus, à cause de prescriptions du même genre il y a eu des cas graves d’enfants hospitalisés à la suite desquels ils ont envoyés aux médecins une alerte rappelant l’utilisation du médicament et le danger d’un détournement de l’AMM.

Je lui demande pour me justifier auprès du titulaire et du médecin de me faxer ce courrier.

Mon titulaire me dit de rappeler d’urgence la cliente et de déposer dans la boîte aux lettres du médecin une copie du courrier.

Inutile de vous dire que le médecin ne l’a pas très bien pris !!

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Commentaires
L
je ne saurais dire exactement mais d après le labo il y a eu des convulsions surtout chez les jeunes enfants. vous pouvez toujours appeler le service client du labo. Le médecin prend ses responsabilités en vous prescrivant un médicament hors amm. Il connaît les indications et le mode d utilisation préconisés par le fabriquant. <br /> <br /> je ferais juste remarquer que les amm doivent etre respectées sinon on se retrouve avec des affaires "médiator" ou "diane 35" même si le danger est certainement moindre ici.
A
Bonsoir,<br /> <br /> Je viens de lire votre note concernant la prescription d'Actisoufre utilisé dans un aérosol manosonique.<br /> <br /> J'ai commencé ce matin un traitement similaire, mais je m'inquiète car l'Actisoufre inhalé me fait tousser (littéralement cracher mes poumons) pendant une trentaine de minutes après la séance. <br /> <br /> Quels sont les dangers dont vous semblez parler ici ? <br /> <br /> Merci pour votre réponse.<br /> <br /> <br /> <br /> MP
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  • Ce que j'ai vécu, vu, entendu en 20 ans de carrière en pharmacie. Le travail, la formation, l'évolution de la profession, mais aussi les fraudes, les dérives, les abérations du système. Les amitiés, les relations avec les clients, les cas difficiles aussi
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