Pharmacie hospitalière : la pointeuse.

La pointeuse

        Il m’arrive de faire des remplacements en pharmacie hospitalière.

Après autant d’années en officine, c’est reposant !!

Je finis à 16h30 voire 16h, jamais de week-end à travailler, et je ne parle pas du nombre de pauses café !!

Me voilà appelée pour un rempla en urgence à la clinique près de chez moi.

Cool ! A pieds, j’y suis en moins de 10 minutes !

L’équipe : le pharmacien dans son bureau, une préparatrice à temps complet, deux à 80 %, un préparateur 2 jours par semaine et un manutentionnaire. Les préparatrices ont un jour de congé par semaine.

Moi, habituée à la ville où les clients sont déjà derrière la porte 5 minutes avant l’ouverture, je m’évertue à arriver plus tôt histoire d’enfiler le super pyjama violet qui nous est réservé et mes chaussures de travail.

Le temps de dire bonjour à tout le monde et il est l heure de commencer.

         La préparatrice à temps plein commence avant tout le monde et est donc déjà là.

L’autre préparatrice arrive, elle, tous les jours vers 9h15 ou 9h20.

Pour la pause déjeuner, le premier jour on m’a parlé d’une « grosse » demie heure et j’ai vite compris qu’il fallait comprendre une heure et demie !!

La justification entendue : on travaille en sous sol et on ne prend pas les pauses obligatoires alors on les regroupe !! Je ne savais pas qu’on avait droit à autant de pauses quand on travaillait en sous sol !

         Le deuxième jour, je m'apreçois que tous les employés ont une carte de pointage.

Tous les midis, les préparatrices vont pointer avant de manger, reviennent une demi heure après pour pointer la reprise du travail et… retournent une petite heure de plus en pause !!!

A la reprise effective du travail, l’après midi, on commence bien sûr par la pause café jusqu’à environ 14h , heure de montée dans les services pour récupérer les ordonnances des patients du jour.

Le soir, bien entendu, 10 minutes avant la fin, on part s’habiller !!

        4-5 jours après mon arrivée, la seconde préparatrice est appelée au secrétariat pour récupérer un courrier. Elle redescend quelques minutes plus tard en pleurs.

Pendant ses vacances elle n’est pas allée récupérer un recommandé et on vient donc de lui remettre en mains propres.

Il s’agit d’une lettre de la direction qui mentionne tous ses retards quotidiens d’une part et son absentéisme chronique et parle d’un « arrangement »  avec la pointeuse.

Il y est écrit qu’on l’aurait vue se garer le matin en double file, pointer et retourner à sa voiture pour se garer. De plus, il est rappelé qu’il est préférable de poser ses jours d’absence à l’avance et non d’appeler le matin même et d’utiliser son jour de repos hebdomadaire pour ses besoins personnels.

Le courrier termine en remarquant qu’il s’agit d’un manque de respect du contrat de travail.

      On m’expliquera ultérieurement, qu’une semaine sur deux, elle est absente dans la semaine sans prévenir et qu’il lui arrive de quitter le travail dans la journée pour des « motifs personnels ».

      Après une longue discussion, des pleurs, des cris, elle finit par nous dire ne pas comprendre pourquoi on lui fait ces reproches. La voiture c’est faux. Et le matin, après tout, elle pointe et donc tous ses retards ne sont pas cachés et donc qu’elle est réglo.

Il nous a été impossible de lui faire comprendre qu’arriver à l’heure le matin était obligatoire et que la pointeuse ne signifiait pas « horaires à la carte ».

A ce jour, elle n’a toujours pas compris…

(A venir, la journée type dans la pharmacie de la clinique)