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Les "bonnes" pratiques officinales
6 juin 2013

Etat d'esprit

Frustration

 

 

                   Ben oui ! Je sais bien, c’est pas nouveau ! Des préparateurs frustrés c’est courant !

 

         Faut dire que nos salaires ne motivent pas. Quand je pense que je serai toujours au même échelon (ou presque) jusqu’à la fin de ma carrière ! En plus, si je dois compter sur l’ancienneté pour gagner quelques sous de plus, je suis mal partie ! Faudrait que je recherche un CDI. Je n’ai rien contre l’idée, j’ai commencé par ça, mais les rempla c’est quand même très agréable ! Et puis, on apprend des tas de choses. Chaque pharmacie apporte un petit plus ! Ici, on sait gérer les promis mieux que les autres, ici, on est les rois de la stratégie commerciale, là, on conseille beaucoup de produits phyto, cette pharmacie a un magasin de matériel médical…

 

       Les gens croient souvent que si je change de pharmacie c’est pour ne pas m’impliquer vraiment. En fait, c’est bien plus compliqué que ça.

Quand je rentre dans une pharmacie, comme n’importe quel client, je regarde autours de moi. Je fais « l’état des lieux » !! Ensuite seulement, j’observe l’équipe.

Tous les détails comptent.

Est-ce que les règles élémentaires du merchandising sont appliquées ? Quelles sont les marques proposées ? Est-ce tout le monde court dans tous les sens ? Est-ce que le sourire est de mise ? Les premières impressions sont souvent les bonnes comme on le dit !

 

       Quand je suis en place, je commence par une phase d’observation. Ensuite, je m’adapte à la façon de travailler de l’équipe. Je ne suis là que quelques semaines voire quelques mois, inutile de m’imposer. Généralement, au bout de quelques jours, on me demande comment c’est « chez les autres ». Puis vient le moment, où on me demande mon avis.

Mon avis, sur la zone client, mon avis, sur le back office, les procédures… Comme si une pharmacie quelque part avait trouvé la solution idéale !! et qu’en plus,  j’y aurais travaillé !

Tout ce que je sais, c’est qu’en assemblant des petits trucs appris à droite et à gauche, je m’en sors plutôt pas mal !

 

        Le problème, c’est qu’après toutes ces années, je commence à avoir du mal à accepter l’à-peu-près. Les commandes à-peu-près réceptionnées. Les promis à-peu-près gérés. Les clients à-peu-près satisfaits. La législation à-peu-près respectée. Les rayons à-peu-près faits, etc, etc.

Et je ne peux rien dire, je ne suis pas là pour ça et puis ce serait mal venu.

 

          Comme j’aimerai avoir carte blanche ! Et faire comme je veux !!

 

        Mais bon, redescendons sur terre ! Il faudrait que j’ai ma propre boîte pour ça ! et c’est pas avec un salaire de préparatrice que je vais m’acheter une pharmacie ! (c’est une image ! je sais bien qu’un préparateur ne peut acheter) Alors quoi ? J’achète une para ? Waouh, c’est original ! Et puis, ça ne court pas les rues !

 

        Je n’ai pas encore la solution. Alors je reste frustrée et je fais mon taf. J’essaie de proposer des idées, des fois ça marche, des fois, le changement fait peur. Tant pis. Je n’insiste pas.

                  Encore 20 ans à tirer…

                               Faut que je trouve quelque chose…

 

 

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Commentaires
L
comme tu dis!! en fait, il faut la présence d'un pharmacien en permanence, enfin, en théorie!! donc inutile de songer à un employé au smig!!
D
et encore même les pour les para il faut un diplôme de pharmacien me semble-t-il....
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Les "bonnes" pratiques officinales
  • Ce que j'ai vécu, vu, entendu en 20 ans de carrière en pharmacie. Le travail, la formation, l'évolution de la profession, mais aussi les fraudes, les dérives, les abérations du système. Les amitiés, les relations avec les clients, les cas difficiles aussi
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