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Les "bonnes" pratiques officinales
25 janvier 2013

drôle de pharmacie : la réunionite aigüe

Les réunions :

 

            Quels que soient les styles de management, les réunions de l’équipe sont à mon avis indispensables.

Parfois, autours de la machine à café le matin par groupe ou bien après la fermeture de l’officine, se retrouver permet de pointer les problèmes de fonctionnement, d’énoncer des idées, d’exprimer les souhaits d’évolution, les directions à prendre, de signaler les nouveautés ou bien de choisir une nouvelle gamme…

            Dans le management à l’américaine, on assiste maintenant à des réunions régulières entre 4 yeux ; le titulaire reçoit séparément chaque membre de l’équipe : souhait d’évolution, problèmes éventuels, organisation interne…

            Si dans l’ensemble, les réunions ont lieu une fois par mois, certains en deviennent accros !!

            Je ne sais pas si ça les rassure ou si ça impose une autorité hiérarchique mais parfois c’est trop !! Je n’ai rien contre une mise au point régulière, et j’apprécie le fait qu’on me permette de l’ouvrir et d’exprimer mes souhaits d’évolution ou mes idées, Au contraire !!

Mais quand on doit se réunir tous les 2 jours je trouve que c’est exagéré ! D’autant, que bien souvent, les projets n’avancent pas.

            Chez d’autres, au contraire, ça en devient trop paternaliste : ça va ?! tout se passe bien ? besoin de quelque chose ? d’aide ? de soutien ?

A force de bien vouloir faire on en fait trop. Privilégier le bien être de l’employé OK mais le pouponner comme un enfant fragile NON.

 

La réunionite aigüe :

    Dans la pharmacie G:

            - réunions impromptues des « filles » pour signaler des erreurs

fréquence : 1 à 2 par semaine

je n’ai jamais été personnellement visée heureusement parce que je n’aurais pas aimé le déballage et les remontrances devant toute l’équipe

il m’arrivait d’être vraiment gênée pour la fille

 

            - réunions mensuelles individuelles avec les titulaires et l’assistante (pourquoi l’assistante ? jamais compris)

 

            - réunions d’information des labos entre midi et deux

fréquence : 1 à 2 par mois

 

            - et réunion tous les ans au restaurant avec le Grand Chef et toutes ces filles sur leur 31 pour évoquer les chiffres et les objectifs (plus une moins solennelle au bout de 6 mois)

 

Un mois avant la réunion annuelle, les titulaires nous demandaient de réfléchir et de noter toutes nos doléances, remarques, idées éventuelles etc.

Toutes les filles se retrouvaient pour en parler entre elles.

Chacune se plaignait de ces réunions à tout va. Sur le lieu de travail passe encore mais se gâcher une soirée pour « hypocritement » se retrouver tous autour d’une table alors que nos chéris nous attendent à la maison… franchement pas indispensable.

Pourquoi ne pas faire cette réunion à la pharmacie, un soir, prévoir à manger et rentrer ensuite à la maison.

La discussion a duré un bon mois. L’équipe était unanime !! Plus de resto !

 

            Vient le soir du repas : les deux titulaires avaient réservé une grande table pour l’équipe et se ventaient auprès du patron de passer la soirée entourés de jolies filles.

Cigare au bec, verre de vin… des coqs dans la basse-cour !!

 Au moment du tour de table, bien entendu je commence. Moi, quand on me permet de l’ouvrir je ne me gêne pas. J’énonce donc les points que j’aimerais aborder : organisation...Et j’évoque donc le fait que nous préfèrerions que cette soirée se déroule à l’officine.

            Non seulement personne n’a suivi mais en plus, je me suis entendue reprocher vigoureusement que les titulaires avaient choisi un bon resto et que c’était tellement sympa à eux de nous inviter (sur les frais de la pharmacie ceci dit).

PUR MOMENT DE SOLITUDE!!

 

Je n’ai plus rien dit de la soirée, me suis bien défoulée « en privé » avec les filles, et n’ai tenu que 6 mois de plus avant de démissionner…

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  • Ce que j'ai vécu, vu, entendu en 20 ans de carrière en pharmacie. Le travail, la formation, l'évolution de la profession, mais aussi les fraudes, les dérives, les abérations du système. Les amitiés, les relations avec les clients, les cas difficiles aussi
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