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Les "bonnes" pratiques officinales
4 mars 2013

pharmacie hospitalière

Le service Chimio ambulatoire

 

 

            Une clinique m’a embauchée pour le service de chimio ambulatoire.

Je ne connaissais pas le fonctionnement d’un tel service.

En fait, les patients suivis en oncologie, viennent à la clinique pour recevoir leur chimiothérapie et retournent ensuite chez eux.

La salle de chimio est une grande salle remplie de fauteuils confortables et de quelques lits cachés derrière des paravents.

Au fond de la salle, derrière une vitre, un isolateur avec une sortie des poches prévue sur la salle.

Lors de l’arrivée d’un patient, une infirmière l’installe et le branche afin de pouvoir lui injecter les perfusions.

Un peu plus tard, le médecin fait la tournée des malades et donne ou non le feu vert pour le traitement.

L’infirmière va alors chercher les poches destinées à son patient et commence la perfusion.

Elle gère ainsi 3 ou 4 personnes.

Elle s’assure ensuite du bon déroulement de la séance et veille sur ses patients.

Le petit déjeuner est servi un peu plus tard.

 

            La difficulté pour nous, c’est que ces traitements sont adaptés à la personne et d’une durée de vie très courte et/ou d’un prix très onéreux, ce qui ne permet pas de les préparer à l’avance sauf pour certains médicaments qui sont identiques pour plusieurs patients.

 

            L’isolateur ayant été préparé la veille, les poches nécessaires pour toutes les personnes prévues sont déjà là et les médicaments aussi.

Dès notre arrivée, un peu avant les premiers patients, nous nous installons et commençons la préparation des poches les plus courantes afin de ne pas prendre le risque de jeter un traitement pour un patient que le médecin jugerait incapable de supporter sa chimio du jour.

Lorsque le médecin donne son accord pour le traitement, on complète les poches.

 

            Le travail est réparti en deux temps.

Le premier préparateur s’occupe des doses simples et des poches et le second prépare les doses très précises dans des seringues. Ensuite, il les passe au premier qui les injecte dans les poches.

            Bien sûr, certains sont mélangés dans la même poche, d’autres non. Certains sont dans du glucose, les autres dans du sérum, d’autres plus corrosifs, nécessitent un plastique particulier (poche et tubulure).

            Lorsque le traitement au complet est prêt, nous l’envoyons aux infirmières.

 

            Les malades arrivent quasiment tous à la même heure et il faut donc être très rapides.

Cependant, la concentration est de rigueur, une erreur de dose ne serait pas tolérable et il ne faudrait pas se piquer avec un de ces médicaments hautement toxiques.

 

            Les protocoles sont nombreux.

 Lorsque tous les patients sont en main, nous pouvons alors nettoyer, vider et remplir à nouveau l’isolateur…

 

            L’isolateur étant derrière une vitre, nous pouvons voir les personnes s’installer et prendre leur traitement. Bien que le service de chimio ne soit pas un des plus faciles, des liens se créent avec les patients qui sont souvent suivis plusieurs mois. L’ambiance y est chaleureuse. On oublierait presque qu’il s’agit de chimiothérapie. Habituellement, en pharmacie hospitalière on ne côtoie pas les patients, aussi j'ai apprécié de travailler dans ce service.  

           

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Commentaires
D
Excellente manière d'aborder ça, un exposé intéressant, spécialement par rapport aux novices sur la chose!
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  • Ce que j'ai vécu, vu, entendu en 20 ans de carrière en pharmacie. Le travail, la formation, l'évolution de la profession, mais aussi les fraudes, les dérives, les abérations du système. Les amitiés, les relations avec les clients, les cas difficiles aussi
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