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Les "bonnes" pratiques officinales
8 janvier 2013

Drôle de pharmacie : la pharmacie F

La Pharmacie F

 

             J’ai souvent eu recours à l’intérim entre deux CDI.

Généralement, on est bien accueilli par l’équipe puisqu’il n’y a aucune compétition, aucune rivalité, le poste étant défini dès le départ pour une durée définie sans compter qu’on facilite généralement les congés ou absences.

C’est aussi une bonne occasion de « tester » des pharmacies, voir comment ça se passe chez les autres.

De temps en temps, il y a quand même des surprises !

 

           Je connaissais la pharmacie F de réputation. On disait qu’il y avait un turn-over incroyable, que l’ambiance y était stressante et le titulaire très difficile à vivre.

Quand on m’a proposé la mission, je me suis dit pourquoi pas. C’était seulement pour quelques jours et j’étais vraiment curieuse de découvrir si ce qu’on en disait était vrai.

C’était, c’est toujours d’ailleurs, une belle pharmacie avec une surface de vente supérieure à la moyenne de la ville, dans un quartier très fréquenté.

L’équipe : un titulaire, un assistant débutant, une assistante confirmée en temps partiel et un préparateur plus moi. Je ne me souviens pas du nombre d’apprentis.

 

           Premier point désagréable : le titulaire ne saluait jamais ses employés en arrivant.

Personnellement, je me pointais dans son bureau à son arrivée et arborais un large sourire en tendant la main pour l’y obliger. Ca faisait marrer l’équipe en place puisqu'elle, elle avait abandonné l’idée du bonjour quotidien.

           Ensuite, il était très mal vu de boire un coup ou de manger un bout même dans les moments où la pharmacie était vide.

Dans ces moments de calme, où les pleins sont faits, les commandes rangées, il fallait faire « semblant » d’être occupé afin de ne pas le stresser.

           Lorsque des commerciaux passaient, il y avait des cris dans le bureau et j'ai même assisté aux pleurs d'une d'entre eux.

 

         Mais le pompon, c’était que la porte des toilettes n’avait pas de poignée sous prétexte de travaux à effectuer un de ces jours, et que du coup, il fallait la demander pour aller faire pipi !!!

En quittant la pharmacie, le titulaire m’a demandé de rester en CDI chose que j’ai refusé bien sûr.

Quelques jours plus tard : débriefing avec l’agence interim.

La conseillère me raconte alors que ce titulaire n’aime pas les intérimaires (bienqu'il soit obligé d'en demander) parce qu’ils sont trop souriants et que, quand ils s’en vont, les clients se plaignent et les réclament !!!

 

Depuis, il dépose toujours des annonces de recherche de préparateur tous les mois et il essaie de vendre son officine mais ne trouve pas acquéreur…

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  • Ce que j'ai vécu, vu, entendu en 20 ans de carrière en pharmacie. Le travail, la formation, l'évolution de la profession, mais aussi les fraudes, les dérives, les abérations du système. Les amitiés, les relations avec les clients, les cas difficiles aussi
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